Alors que les Haïtiens sont confrontés à la montée de la violence des gangs, leurs dirigeants semblent détachés de cette difficile réalité. Le 26 octobre 2024, Leslie Voltaire, président du Conseil présidentiel de transition, a quitté le pays pour assister au sommet de l’ONU sur la biodiversité en Colombie. Ce départ en pleine crise donne l’impression d’un gouvernement insensible à la souffrance de la population.
Pendant ce temps, Frinel Joseph, un autre membre de la CPT, s’est rendu à Washington DC pour parler des élections et de la conférence nationale. Pourtant, la situation à Port-au-Prince se détériore rapidement, avec des quartiers comme Solino désormais sous le contrôle des gangs. Les habitants vivent dans la peur, tandis que le gouvernement semble absent.
Ce décalage entre les priorités des gouvernants et les besoins des citoyens soulève des questions. Comment peuvent-ils justifier leurs voyages internationaux alors que leurs concitoyens subissent des violences au quotidien ? L’absence d’action pour protéger la population a érodé la confiance des Haïtiens envers leurs dirigeants.
Les élections et les discussions internationales sont importantes, mais elles ne suffisent pas à répondre à l’urgence sécuritaire. Les dirigeants doivent se recentrer sur la protection des citoyens et la stabilisation du pays. Un leadership efficace commence par assurer la sécurité de la population, avant de s’occuper des affaires internationales.